4.1.05

engagement

Je réfléchis de plus en plus à ce que ça signifie de s'engager. Je réalise que c'est quelque chose dont j'ai certainement besoin, mais en même temps ça fait peur.

Je crois bien qu'il en est ainsi du mariage aussi : je ne me suis jamais marié, j'ai passé longtemps à vivre avec une jeune femme mais sans qu'on parle jamais de construire quelque chose ensemble. Et je réalise que l'idée du mariage aussi m'a fait et me fait encore un peu peur. Alors bien sûr il y a des engagements qui se font naturellement, sans qu'on ait besoin d'y penser.

Je crois que pour la voie c'est ce qui m'arrive : pour le moment je n'ai pas eu l'impression de faire des efforts (ça risque de changer mais ce n'est pas le sujet). Tout se passe comme si j'étais conduit naturellement à m'engager. Pas que ça se fasse à mon insu (loin s'en faut). Mais tout simplement je suis mieux avec la voie que sans.

Je me suis demandé récemment (pour voir) ce que ça signifierait aujourd'hui de renoncer à la voie. Et je dois dire que ça n'a pas été une pensée agréable. Alors peut-être que je suis "dépendant"... je n'en sais rien. Le seul fait que ça me fasse du bien devrait me suffire.

Mais je suis ainsi fait que j'aime me faire des noeuds au cerveau. Quand je repense à ce discours si simple de ce frère (le barbu) à la librairie Al Ghazali, je me dis que je devrais prendre les choses beaucoup plus simplement.

Quoi qu'il en soit, je sens que m'engager va me faire grandir, que c'est quelque chose que je cherche confusément depuis longtemps. Il y a plein de façons de s'engager, et je suis loin d'être content de moi dans tous les domaines. Mais le fait d'avancer me donne l'impression d'avoir enfin un peu prise sur les choses.

Le paradoxe c'est que pour avoir prise sur les choses j'ai choisi un chemin où on me demande justement de lâcher prise. Décidément que de paradoxes.

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