31.1.06

censure

Hébé... via le blog de libé aux USA, on voit ce que donne l'auto-censure de Google, ici sur la place Tiananmen. Pas grand chose à en dire, si ce n'est que c'est carrément triste.

Je connais un type qui bosse chez Google. Bon c'est un abruti mais ça c'est un autre problème. Le problème ici est plutôt celui de la liberté d'expression. Hum. Drôle de machin l'internet : il paraît que les Chinois sont devenus les grands pros du contrôle et de la censure. On doit pouvoir en dire autant de la Tunisie, ou d'autres pays aux régimes aimables. Mais je m'égare.

alliée

Hé hé ! Le hasard fait bien les choses. L'autre jour je suis tombé en bas de mon bureau sur une vieille copine (on a fait nos études ensemble), que j'avais pas vue depuis des années. Du coup on a décidé de manger ensemble (son bureau est à 30 mètres du mien).

Et voilà que j'apprends que non seulement elle connaît très bien mon patron, mais en plus elle connaît aussi le Vil Informaticien Psychopathe ! Du coup à déjeuner on s'est bien marrés. J'ai rien appris de "stratégique", mais c'est agréable de découvrir une alliée : on travaille plus ou moins dans le même secteur économique, sauf qu'elle connaît tout le monde bien mieux que moi !

C'était chouette comme tout de parler de tout ça sans arrière pensées. Quel confort. Sur le Vil Informaticien Psychopathe, elle m'a confirmé que c'est un type brillant mais très étrange (pour rester poli). Peut-être que les choses vont s'améliorer grâce à elle.

intériorité

C'est très difficile de décrire ce qui se passe quand on invoque. Je ne suis pas bien sûr moi-même de savoir ce qui se passe. Et naturellement je ne peux parler que pour moi.

Dans mes pratiques quotidiennes, il y a deux choses (tiens ça va peut-être compléter ma série "le soufisme pour les nuls"...). D'abord, ce qu'on appelle le wird. C'est un ensemble d'invocations spécifiques à la tariqa.

Je crois bien qu'il y a un site anglais de la tariqa où ils ont donné le contenu du wird de base. Mais je vais pas le faire ici. Le wird est individuel, c'est à dire que chaque faqir a le sien (même si je me doute qu'il doit y avoir un "tronc commun" immuable).

Après le wird, je fais une certaine quantité de dhikr, c'est à dire l'invocation "la ilaha illa Llah" (Il n'y a de Dieu que Dieu).

Mais bon tout ça c'est une description extérieure. Comment expliquer ce qui se passe à l'intérieur ? Il m'arrive très souvent de penser à autre chose pendant que je fais mes invocations. Et, de ma faible expérience, ce n'est pas en "forçant" qu'on arrive à se concentrer.

C'est un instant sacré. Ca déjà c'est quelque chose à garder en tête en quelque sorte. Je pense parfois à la phrase "détends toi et apprends à nager". Il y a quelque chose de cet ordre aussi : se détendre.

En fait il m'arrive de ressentir des choses bizarres, de me mettre à sourire sans raison, mais c'est toujours plus ou moins à l'improviste.

Et puis il y a la fameuse orientation. Un frère que j'aime beaucoup a coutume de dire qu'il y a trois choses importantes dans la voie : l'orientation, l'orientation et l'orientation. Concrètement, du peu que j'en comprends, ça consiste à diriger ses pensées autant que possible vers le sheikh.

C'est un truc difficile à expliquer (et à comprendre !), mais il y a quelque chose qui se passe. Hum. Je sens que je pourrais passer des années à tenir ce blog sans réussir à expliquer tout ça.

30.1.06

hôtesses

Faut que je trouve une agence d'hôtesses pour un salon... me voilà bien. Ma journée a démarré assez fort avec un coup de fil du Vil Informaticien Psychopathe. Pour une fois il ne m'a pas insulté.

Apparemment sa haine s'exerce à présent à parts égales envers moi et mon patron. Je ne suis pas sûr que ça arrange les choses. Mais bon.

Pour revenir aux hôtesses j'y connais rien moi ! Je me doute qu'il doit y avoir des dizaines de boîtes plus ou moins sérieuses qui proposent leurs services dans le domaine... mais je ne sais pas par où commencer. Peut-être qu'un signe va me guider.

Je ne suis toujours pas retourné aux réunions, mais je fais mes pratiques "individuelles" sans effort, et ça fait du bien. La ilaha illa Llah.

27.1.06

sacrilège

Rhaaa ! Dans le métro ce matin j'ai vu une affiche pour... Bambi 2 ! Je ne suis pas un super fan de Walt Disney, et je n'ai pas vu 25 fois Bambi comme certains (certaines ?). Et j'ai pas encore d'enfants, donc je suis un peu hors cible.

Mais quand même... Bambi 2... A quoi ils en sont réduits pour trouver un truc pareil ? Enfin bon, il y a bien eu une suite à Autant en emporte le vent, alors on peut s'attendre à tout.

26.1.06

dîner algérien

Hier soir j'ai dîné avec des frères dans un restau algérien. Mine de rien, ça fait quelques semaines que je ne les avais pas vus. Grosse journée au boulot, puis métro bondé : je suis arrivé au restaurant avec une grosse migraine et pas trop de bonne humeur.

Et puis voilà : on a parlé de tout et de rien, mais en sortant du restaurant je me sentais tout réchauffé. On a marché 20 minutes avant de se séparer. Bon c'est peut-être l'effet chorba, mais j'y vois aussi la chaleur des frères. Drôle de voie.

25.1.06

Sénégal

Cool. J'ai eu un coup de fil hier de mon ami sénégalais, qui est dans une grande histoire d'amour. Ca m'a fait chaud au coeur : sa chérie l'a rejoint là-bas depuis quelques semaines, et il a l'air heureux comme tout.

Il m'a demandé de mes nouvelles. Sur le ton de la plaisanterie, je lui ai dit "ça va très bien, mais je cherche une femme !". Il a rigolé et m'a dit "ah mais tu ne le sais pas mais tu as déjà trouvé !". Et le voilà qui m'explique qu'une jeune femme que j'ai croisée chez lui en décembre m'a trouvé à son goût.

Ca m'a plutôt fait marrer. Bon on verra bien, à la grâce de Dieu. Je ne compte pas retourner au Sénégal avant l'hiver prochain de toute façon, donc c'est loin. Mais ça m'a surtout fait plaisir que cet ami s'occupe de mes petites affaires. C'est une chouette marque d'affection.

24.1.06

déjeuner et fluide

Déjeuner aujourd'hui avec le responsable du groupe de Paris. On a parlé de mes "distances" actuelles, du fait que je ne vais pas trop aux réunions etc...

Quand je discute avec lui j'ai l'impression de ne pas avoir de masque. Je ne sais pas trop comment l'exprimer, mais je n'éprouve pas le besoin de me raconter des histoires ou de lui en raconter. Si un truc ne va pas je lui dis tout simplement.

Ca faisait bien longtemps qu'on n'avait pas déjeuné ensemble. Comme à chaque fois, j'en sors avec le coeur chaud. Ca aussi c'est difficile à décrire. Il doit y avoir une sorte de fluide qui passe. Après coup dans le métro j'avais l'impression que ça devait se voir.

Peut-être parce que je souriais, les gens me regardaient avec un petit sourire. Hum. Si seulement c'était aussi facile au bureau !

site génial

A quoi mènent les recherches google... je tombe sur le rêve des guitaristes. Des sites avec des partitions ou des tablatures de chansons j'en ai vu pas mal, mais celui là semble tous les enfoncer. Peut-être que je vais me remettre à jouer après tout...

chanson de Marvin

Autant le dire tout de suite : je suis un fanatique intégriste de Marvin Gaye. Hier à la télé j'ai entendu une chanson de lui que je n'avais pas écoutée depuis longtemps (je ne l'ai pas en disque). Ca s'appelle Abraham, Martin & John.

Grâce à wikipedia, j'apprends que c'est un hommage à Abraham Lincoln, Martin Luther King et John Kennedy. Vous me direz, j'aurais pu m'en douter. Mais bon. Au passage c'est incroyable : dans wikipedia il a des pages et des pages sur Marvin et ses chansons.

Pour revenir à la chanson, elle est toute simple, très belle. Ca dit ça :

Has anybody here,
Seen my old friend Abraham,
Can you tell me, where he's gone.
He freed a lot of people,
but it seems the good die young
I just looked around,
And he was gone.

Has anybody here,
Seen my old friend John,
Can you tell me where he's gone.
He freed a lot of people,
but it seems the good die young
I just looked around
and he was gone.

Has any body here,
Seen my old friend Martin,
Can you tell me, where he's gone
He freed a lot of people,
But it seems the good die young
I just looked around
And he was gone.

Pas mal non ?

neige

Je suis en train de lire Neige, de Orhan Pamuk. C'est le cadeau que ma mère m'a offert à Noël. Dans une ville reculée de Turquie, un poète exilé revient enquêter pour le compte d'un grand journal d'Istanbul.

Le livre aborde plein de thèmes "chauds" comme le voile, la place de la religion, mais c'est surtout une rêverie (tout est comme "ouaté" par la neige qui tombe sans arrêt) et un retour sur le passé.

Bon j'en suis qu'au début. Je ne peux pas m'empêcher de me demander s'il y avait une intention dans le fait de m'offrir ça de la part de ma mère. Mais je me fais sans doute des idées. Ce livre est un des best sellers du moment après tout.

Il y a 3 ou 4 ans, j'avais très mal pris un cadeau qu'elle m'avait fait et je le lui avais fait savoir (c'était un livre épouvantable de l'infâme Bernard Werber). Mais en même temps elle me fait lire des livres géniaux. J'imagine que comme tous les parents elle se demande ce que son enfant a en tête et comment lui "parler".

Sur l'islam je ne sais pas du tout si elle a des doutes. Probablement pas. Mais ce livre est assez troublant quand même.

En fait ma mère me manque : ça fait un mois que je suis parti du Sénégal, et je me rends compte que ça fait long.

23.1.06

hier soir

Hier soir pour la première fois depuis pas mal de temps j'étais tout seul chez moi. Couché tôt. Et j'ai pris mon temps pour le dhikr. C'est toujours aussi difficile de se concentrer, mais c'était vraiment bien.

Par moments je me dis "mais qu'est-ce que tu fais dans ce truc de dingues ?", mais je continue ! Il doit y avoir quelque chose d'un peu spécial. Ou quelque chose qui me convient tout simplement.

insomnie

Marrant... pour la première fois depuis des mois, j'ai eu une insomnie la nuit dernière. Il y a eu une période un peu difficile où je dormais très mal. Là cette nuit c'était pas désagréable... j'ai juste pas dormi entre 1h30 et 3h30.

Pas mal de pensées m'occupent en ce moment, entre la famille, le boulot, la voie et le reste. C'est peut-être tout ça qui tournait dans ma tête. Encore des embrouilles au bureau. Je me retrouve à devoir gérer une situation que j'ai pas causée, et où quoi que je fasse des gens m'en voudront. Cool.

Autre sujet, toujours au boulot : faut que je choisisse un ou une stagiaire pour une mission de deux mois. A tous les coups je vais choisir une nana, et plutôt la mignonne sympa que la pas terrible avec un piercing sur le menton. Pas très professionnel tout ça.

20.1.06

coach

J'ai revu mon coach hier. En fait le format de l'intervention est assez intense : on se voit pour des séances de 4 heures une fois par semaine ! C'est hyper intéressant. Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que ça va me faire avancer.

Je me dis que quitte à avoir ce genre d'aide, autant en profiter à fond. Du coup on parle de beaucoup de choses de façon très sincère. Ca fait remuer plein de choses dans ma tête : il y a certainement un côté un peu "psy", même si les limites sont claires.

Mais j'ai l'impression que ça ouvre des tiroirs. Le but c'est de m'aider dans le management des gens. Mais derrière les relations de boulot il y a très souvent des tas de petits jeux qui se jouent, plus ou moins consciemment. Je ne sais pas si j'apprendrai à décoder tout ça.

On a même parlé de spiritualité... c'est pour dire. Pour revenir à ma boîte, je lui ai décrit la folie ambiante, les tensions, les non-dits, etc... Au bout d'un moment il m'a dit "les gens ont besoin d'être rassurés". Très juste. Il en a conclu "si vous allez bien, les gens iront mieux".

C'est marrant parce que c'est exactement ce que je m'étais dit il y a quelques semaines. Il ne s'agit pas de faire de l'auto-suggestion (je vais bien, je vais bien, je vais bien) mais plutôt de comprendre que le besoin des gens c'est ça : être reconnus et rassurés.

Les 4 heures sont passées à toute vitesse. Je commence à trouver ça vraiment chouette. Après, je suis repassé au boulot. Mon patron m'a dit l'air de rien "alors, comment c'était ?". Hum. C'est évidemment la dernière personne avec qui je peux en parler...

intentions

Ce matin quand j'ai fait ma prière je me suis arrêté un instant avant. On finit par faire la prière un peu par automatisme. J'ai l'impression que c'est difficile d'y mettre à chaque fois l'intention.

M'est revenue la sapience de Ibn Ata Allah qui dit "nos oeuvres sont des formes mortes, dont le secret réside dans l'intention qui les anime". Des formes mortes. C'est exactement ça.

19.1.06

croisements au hasard

Tout ça n'a sans doute rien à voir mais j'ai pas mal bougé aujourd'hui et j'ai croisé des gens qui m'ont ému ou fait marrer. Ce soir dans le métro une fille qui ressemble énormément à celle dont j'ai été si amoureux il y a quelques temps. Ca m'a fait drôle.

Quelques heures avant, dans une autre station de métro, j'ai reconnu au bout de deux notes "Little wing" de Jimi Hendrix. Sur le quai d'en face un type était en train de jouer sur sa guitare. A l'époque où je jouais, c'est un des morceaux que j'essayais péniblement d'apprendre.

Là le type jouait très tranquillement, un peu "laid back" comme on dit, ça m'a collé des frissons partout. J'adore ce morceau, je crois bien que je vais me l'écouter en rentrant du bureau. Le fait qu'il soit joué "en vrai" le rendait vivant, je ne sais pas trop comment dire, mais c'était génial.

Dans la rue, j'ai aussi vu un type assez marrant : en vélo, l'air de venir de loin, avec un sac à dos, et une petite particularité : il était habillé entièrement en cowboy. Les bottes, le chapeau, etc... Mais le plus étonnant c'est qu'il n'avait pas l'air déguisé. Peut-être un américain qui fait le tour du monde en vélo...

18.1.06

dhikr et équilibre

Hier j'ai eu une discussion super avec le frère que j'aime beaucoup qui vit en Angleterre. Il se passe un truc bizarre avec lui : même si les modalités sont très différentes, j'ai eu plusieurs fois l'impression (et lui aussi) qu'on cheminait comme en parallèle.

On parlait du dhikr, et il m'a fait part d'un truc vraiment fort : il a le sentiment que le fait de faire son dhikr participe à l'équilibre de la voie et même à l'équilibre du monde. Hum. J'en vois qui froncent les sourcils.

Ca m'a rappelé une discussion avec une soeur il y a longtemps. Elle me racontait qu'au début de la guerre en Irak elle avait demandé à notre sheikh ce qu'elle pouvait faire. Il avait répondu "fais tes prières à l'heure". Comme si en quelque sorte l'équilibre des choses "tenait" par la foi des gens.

Ca me fait penser aussi à ce hadith qui dit (je crois) que tant qu'il restera sur terre un homme qui invoque Dieu, la fin du monde n'arrivera pas.

Pour revenir à ma discussion d'hier, ce frère me disait qu'il a le sentiment presque physique que quand il ne fait pas son dhikr, il arrive quelque chose de pas bien. Je suis pas sûr de le suivre là dessus.

Mais il m'a dit un truc qui m'a bien marqué : la voie est quelque chose de vivant et de collectif. C'est comme si quand un faqir fait quelque chose les autres le sentaient plus ou moins. Hum je suis pas sûr d'être bien clair.

D'une rêverie à l'autre ça me ramène à un livre qui m'a beaucoup marqué. Bon à l'époque ma vie personnelle était tellement bouleversée que j'étais sans doute très sensible. Ce livre c'est Le grand passage de Cormac Mc Carthy. Le très jeune héros erre dans un Mexique de rêve ou de cauchemar, dans la première moitié du XXème siècle.

A un moment il discute très longuement avec un vieil indien, qui l'entretient de la texture de l'univers, et de ces choses cachées qui font que le monde "tient". Ce sont des pages très belles qui expriment cette idée qu'une dimension qui nous échappe est là, tout près.

Mbref je ne suis pas sûr de ressentir tout ça pour le dhikr. Je le fais et c'est tout. Un lecteur me dit dans un commentaire que le dhikr est comme une relation vivante, intense, envers Dieu. Je ne ressent pas ça non plus. Mais j'y prends goût. C'est déjà pas mal.

17.1.06

petit rayon de soleil

Ce matin ça pleut comme vache qui pisse. Je suis parti de chez moi avec un pote qui a passé la nuit chez moi (ça commence à tourner à l'auberge de jeunesse mon appartement !). Sur le chemin du métro à un moment il s'est marré et m'a dit "tiens regarde : la nana qui vient de passer s'est retournée pour te regarder !".

Bon moi j'avais rien vu. Et puis c'est un peu bête. Mais ça m'a fait plaisir. C'est un petit truc de rien mais qui fait bien démarrer la journée. Comme quand quelqu'un vous sourit dans la rue.

16.1.06

le génie du management, suite

Après tous mes démêlés dans mon boulot, on m'a finalement proposé de l'aide (quand je dis "on" c'est un type très chouette qui conseille mon patron sur certaines choses). Du coup, depuis une semaine, j'ai un coach.

Je sais : c'est dans l'air du temps. Ca a fait rire a peu près tous les gens à qui j'en ai parlé. Naturellement c'est archi-confidentiel : pas question que qui que ce soit au bureau soit au courant. Et me voilà parti dans des entretiens avec un type sur comment m'améliorer comme manager.

Je sens que ça ne va pas être confortable. Je viens de recevoir un document de trois pages sur notre première séance de travail... ça déménage. Hum. A moi d'en prendre ce que je peux pour avancer. Mais c'est un peu déstabilisant.

On jugera sur pièces... peut-être que ça permettra de régler certains problèmes. Mais comme toutes les démarches qui supposent de se remettre en question, ça peut être difficile. Le fait est que ça m'a déclenché pas mal de choses ces derniers jours.

Il y a une chose que le coach (j'arrive pas à écrire ce mot sans me marrer...) m'a dite : je ne peux pas rester en dehors ou au dessus de la mêlée. La "distance" que j'ai mise dans le boulot avec les gens ça ne peut pas fonctionner. Ca fait réfléchir.

de la balle

Hier je suis allé voir "La vérité nue" d'Atom Egoyan. Comme disent les djeunz c'est de la balle. On dirait un Hitchcock, ou un très bon De Palma. Il y a une assez bonne critique dans Telerama.

C'est étonnant : derrière une intrigue policière il y a une trame très bien écrite de sentiments amoureux entre les différents protagonistes, que le récit dévoile peu à peu. Les acteurs sont très bien, ça m'a un peu réconcilié avec le cinoche après les derniers films que j'ai vus.

distances

Samedi matin je n'ai pas fait mes invocations. C'était la première fois que je "séchais" depuis plus d'un an. Depuis mes débuts dans la voie en fait. Bon je traverse une phase un peu bizarre en ce moment. Samedi il y avait également un atelier public, auquel je ne suis pas allé non plus, et le soir je ne suis pas non plus allé à la réunion.

Hum... on se rebelle on dirait ! C'est marrant... samedi je n'avais vraiment rien à faire, mais je n'y suis quand même pas allé. Pas envie. Pour le dhikr c'est différent... je me faisais comme une fierté de ne jamais l'avoir manqué. Eh bien la terre ne s'arrête pas de tourner parce qu'on le rate une fois.

Samedi soir, tard, j'ai repris mes invocations. Sans rattraper celles du matin. Et je me suis senti bien, apaisé.

En début d'après midi, j'avais reçu (comme par hasard !) un coup de fil d'un frère que j'aime beaucoup, qui n'habite pas à Paris et qui du coup n'assiste presque jamais à des réunions. Je lui ai parlé de mes doutes, de mes réserves par rapport au côté "obligatoire", etc... Il m'a secoué, sur le thème "ne fais surtout pas quelque chose dont tu ne ressens pas le besoin ou l'envie !".

Selon lui, respecter la voie c'est aussi prendre ses distances par moments. Plutôt que d'aller à une réunion sans "soif" intérieure, mieux vaut ne pas y aller. On a passé deux heures au téléphone, je dois dire que c'est vraiment bien tombé par rapport à ce que je ressentais ce jour là.

J'ai beaucoup de mal avec le côté "obligations". Sans doute mon ego qui proteste. Mais je prends un exemple : il y a quelques semaines, il y a eu un bref exposé à la zaouia, sur un thème que j'ai oublié. Le frère qui faisait l'exposé a dit au moins 30 fois "il faut" dans l'exposé. Au bout de 5 je n'écoutais plus. Peut-être suis-je trop orgueilleux.

13.1.06

j'ai la berlue

Pardon pour ce mauvais calembour, mais j'ai vraiment rigolé hier en lisant une brève dans Libé sur Berlusconi. Ca disait en gros que suite à la loi d'amnistie qu'on l'accuse d'avoir fait voter "sur mesure" pour lui-même et ses affaires, il s'en est tiré avec une amende... de 1600 euros.

L'opposition crie, proteste, mais ça ne change rien. Ce qui est poilant c'est la somme. Pourquoi pas zéro, ou 50 000 ? J'imagine avec quel plaisir il a dû remplir le chèque.

12.1.06

cruauté

Je sors d'un cocktail organisé pour les voeux 2006 d'un organisme euh... proche de celui pour lequel je travaille. Le mot du président, des petits fours, du champagne, plein de personnes qui comptent dans notre secteur...

Mon patron m'a pris à part pour m'expliquer (c'est un de ses jeux favoris) qu'il y avait une "nouvelle" qui n'était pas annoncée... mais que lui est au courant naturellement. La nouvelle en question, c'est qu'un type est viré. Des gens puissants ont demandé sa tête, et l'ont obtenue.

Je n'ai aucune idée sur ce type : est-ce qu'il est sympa, est-ce qu'il travaille bien, etc... Mais l'étrange jubilation de mon patron m'a mis mal à l'aise. Et le type qui est viré était là, stoïque, au milieu des gens.

Bon faut dire que j'aime pas les cocktails. Jamais aimé ça. Mais là il y avait en plus cette espèce de cruauté de la situation... c'est pas Barry Lyndon mais il y a un peu de ça. Les apparences, le faste un peu creux, et la mise à mort symbolique de quelqu'un.

Bon j'ai passé la moitié du temps à échanger des blagues avec les assistantes de ma boîte, et l'autre moitié à serrer des louches. Et j'ai fait un peu de dhikr aussi. Pendant les discours. Drôle de soirée.

boulot, boulot, boulot

Plein de travail. Je suis en retard sur des tas de dossiers, va falloir que j'accélère. Et je parle pas des trucs privés sur lesquels je suis en retard aussi : une fuite qui a abîmé un mur chez moi, avec 4 intervenants possibles (mon assureur, le propriétaire, l'entreprise qui a causé la fuite, le cabinet qui gère l'immeuble)... et j'en oublie.

Naturellement ils se renvoient tous la balle. La dernière fois que j'ai eu un problème de ce genre j'ai fini par baisser les bras. Pourquoi ça doit être aussi compliqué ? Bon vous me direz tout ce travail ça ne vient pas par hasard. Il y a certainement un sens à tout ça. N'empêche que je me passerais bien de tous ces euh... abrutis (pour rester poli).

Je fais mon dhikr matin et soir comme un zombie... Vivement la prochaine réunion.

11.1.06

coup de mou

Je sais pas ce que j'ai aujourd'hui... envie de rien faire. Pas envie de bosser. Pas envie de voir des gens. Hum... ça ira mieux demain insha Allah.

10.1.06

ça défoule

Je sais, c'est idiot. Mais bon je viens d'envoyer un mail à une jeune personne qui sollicite un stage chez nous. Son premier mail m'avait déjà un peu irrité : pas de formules de politesse, un CV pas relu (y avait des signes typographiques bizarres...).

Et là elle m'écrit ce soir en oubliant à nouveau les formules de politesse (c'est vrai au fond, pourquoi s'emmerder à dire "bonjour" ou "Monsieur"...). Et dans son mail elle emploie une formule qui me hérisse : "merci de bien vouloir me répondre dès que possible". Grrrr. Je sais pas pourquoi mais je déteste cette tournure. Pour moi ça revient à donner un ordre.

Bref... je lui ai répondu avec quelques conseils sur la façon de rédiger ses mails. On ne sait jamais, ça peut lui servir. Et moi ça m'a un peu défoulé.

aïd moubarak

Bonne fête à tous ! Bon j'ai pas de mouton chez moi, d'ailleurs je n'ai même pas pensé à demander un jour de congé... mais c'est pas si grave. Et pour le mouton on verra une autre année !

Il y a une fête organisée aujourd'hui à la zaouia, avec certainement pas mal de frères et de soeurs, je vais rater ça (le boulot...). Mais ça me va. Ca ne me manque pas. Il y a eu des moments où je voyais des gens de la voie 3 ou 4 fois dans la semaine. En ce moment c'est beaucoup moins.

Ca ne veut pas dire que je m'éloigne. J'ai au contraire l'impression d'être bien là où je suis. Le coeur au chaud. Disons que j'ai trouvé un équilibre entre la voie, mes proches, le travail, le temps pour moi.

Bon pour revenir à l'Aïd il y a aussi le fait que je n'ai pas encore intégré le caractère "sacré" des fêtes musulmanes. Mais ça viendra avec le temps.

9.1.06

c'est la rentrée

Lundi... les derniers gens de mon bureau qui étaient en vacances (il y en a qui sont partis 3 semaines !) sont rentrés, les choses sérieuses reprennent.

Pour me signifier que c'est vraiment la rentrée, ou plutôt la fin de la trêve, j'ai eu ce matin un long coup de fil du Vil Informaticien Psychopathe. Je dois reconnaître que je vivais très bien sans avoir de ses nouvelles depuis quelques semaines.

Et là paf, le coup de fil de dingue. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais on avait signé une sorte de paix armée avant Noël, et là il a fondu un câble et a relancé la guerre, m'a insulté, m'a répété que j'étais le pire ennemi qu'il ait jamais rencontré (si si ! je n'invente rien !!)

Si j'étais "bien orienté", je suppose que le mieux que j'aurais à faire est de prier pour lui. Mais bon là j'ai un peu de mal.

Le sommet du coup de fil c'est qu'à un moment, fou de rage, il m'a dit "vous comprenez, on n'a pas la même éducation (sic !) dans les affaires : je suis bouddhiste ! Vous ne pouvez pas comprendre".

J'ai failli lui suggérer d'aller s'isoler un ou deux mois dans un monastère, mais je me suis retenu. Plus sérieusement, ce qui me fout un peu les jetons c'est que je sens que d'une certaine manière je lui ressemble plus que je ne voudrais.

Bouddhiste. Subhanallah. Il doit pas être dans la branche zen.

super expo

Je suis allé voir l'expo sur "La Torah, la Bible et le Coran" hier. C'est incroyable de voir comment les trois traditions s'entremêlent. Plein de manuscrits très beaux, parfois dans des langues rares (qui connaît l'alphabet guèze ?). Pas trop le temps d'en parler maintenant (j'ai plein de boulot), mais j'ai passé un très bon moment.

6.1.06

pas de télé

Hier soir au lieu de regarder la télé comme un gros naze j'ai mis un disque de Nusrat Fateh Ali Khan (un cadeau de mon frangin) et j'ai pris un bon livre. Quand le pote qui habite chez moi temporairement est revenu du boulot c'était pas comme s'il m'avait trouvé devant un film.

C'est bête à dire, mais ça change. Du coup on s'est parlé de façon très cool. Il sortait d'une grosse journée, moi aussi, mais on a discuté de la vie, de plein de trucs. C'était chouette comme tout.

Après j'ai mis un disque de qasaid (des chants sacrés de la tariqa). Je sais pas trop comment dire. Mais l'ambiance était très paisible. J'avais encore un air en tête en me réveillant. Du coup le dhikr ce matin a été... comment dire... une bonne surprise. Hum on va encore me prendre pour un illuminé.

5.1.06

c'est bon de rire un peu

Une amie m'a dit récemment en parlant de deux de mes amis les plus proches un truc du genre "en fait c'est marrant mais je crois que vous avez tous les trois un point commun... ne le prends pas mal... c'est une certaine immaturité". Elle prenait des gants pour me dire ça, comme si elle avait peur de me blesser.

Le fait est que mon ami le plus proche et moi on est capables d'avoir des fous-rires pour des trucs complètement idiots, comme des gosses. Blagues téléphoniques, fausses crottes de chien, tout est bon.

Là aujourd'hui il a monté un énorme canular à un ami commun, quand il m'a raconté ça il avait du mal à parler tellement il se marrait. Bon tout ça n'est pas très spirituel mais j'en ai pleuré de rire.

Peut-être qu'on a gardé un côté enfant. C'est embêtant pour certaines choses. Mais j'aurais du mal à me passer de ça.

pâle septembre

Ce matin je suis parti un peu tard de chez moi (des problèmes de fuites et de travaux). Du coup j'ai écouté quelques instants une émission d'Inter qui passe après 9 heures. Il y avait une chanson qui m'a super ému.

En musique je suis un poil réac : je n'écoute presque rien de récent, je trouve rien de bien à Delerm, Benabar et compagnie (sans parler de Carla Bruni !). Et puis là paf je découvre une chanteuse qui s'appelle Camille (j'en avais entendu parler mais je n'avais jamais écouté un de ses morceaux).

La chanson s'appelle Pâle septembre.

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre
sur le nombre de jours qui
jonchent le sol
d'octobre

Mâle si tendre
au debut de novembre
devint sourd aux avances de l'amour
mais quel mal me prit
de m'éprendre de lui ?

Sale décembre
comme il est lourd le ciel
sais-tu que les statues de sel
ont cessé de t'attendre ?

Pâle septembre
Entends-tu le glas que je sonne ?

Je t'aime toujours d'amour
je sème l'amour

Les saisons passent mais de grâce
faisons semblant qu'elles nous ressemblent

Mais qui est cet homme qui tombe de la tour ?
Mais qui est cet homme qui tombe des cieux ?
Mais qui est cet homme qui tombe amoureux ?

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre

4.1.06

le renard

Pour ceux qui ne lisent pas les commentaires, un lecteur ami me laisse une très belle phrase de Saint-Exupéry (j'imagine que c'est dans Le Petit Prince) : "Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux."

Inspiré, non ?

ratés

Le jour de mon départ pour Dakar, j'ai lu un article vraiment pas mal sur les parcours d'un certain nombre de jeunes gens arabes ou noirs partis bosser en Angleterre parce qu'en France ils ne trouvaient rien.

Je suis pas trop fan du "modèle anglais" (pour autant que ça veuille dire quelque chose), et j'ai pas d'idées géniales genre CV anonyme à proposer, mais les témoignages de ces gens sont étonnants. Enfin étonnants... pas si étonnants que ça.

Bien sûr il y a le fait que l'économie anglaise est peut-être plus dynamique ou crée plus d'emplois. Il y a aussi le fait que 3 ou 4 témoignages ne sont pas forcément représentatifs. Mais disons qu'on a peut-être des idées à piocher. Parce que la discrimination raciale en France c'est une réalité.

Dans la même édition de Libé, il y avait un encadré sur les lois qui existent depuis 30 ans en Angleterre. Là encore, je ne sais pas trop quoi en dire, mais il faut bien essayer quelque chose ! Hum j'y reviendrai peut-être. Faut que ça infuse dans mon cerveau.

il fait beau

Bon fait pas chaud, mais je viens de passer 10 minutes dehors pour aller m'acheter un sandwich, et c'était super agréable. Je ne sais pas bien pourquoi, mais j'avais un petit sourire aux lèvres qui ne voulait pas me quitter.

Dans ces cas là les gens sont plus sympa, l'effet est immédiat. Et puis il y a le petit plaisir fugace d'échanger un regard avec une jolie fille en la croisant... c'est marrant : la nana regarde ailleurs, et paf, au moment où on se croise, hop un petit regard en passant.

On va dire que c'est comme un petit chant d'oiseau. Je sais, c'est pas très sérieux, mais bon...

Sur le boulevard, juste avant de revenir à mon bureau, je suis passé devant un banc où deux clochards étaient assis. L'un des deux était en train de chanter "Milord" (la fameuse chanson de Piaf) à l'autre. Aucun des deux ne s'occupait du monde extérieur. Et cette chanson avec une voix éraillée et à moitié cassée, j'ai trouvé ça chouette.

Tout le monde connaît ces moments où tout semble vous sourire. Je ne pense pas que ça soit un effet de la voie. C'est juste que par moments on sent que la beauté est partout.

3.1.06

poème

Avec l'aimable autorisation de la soeur qui vit au Mexique, voici une tentative de traduction d'un de ses poèmes que j'ai trouvé très émouvant. Ce qui est marrant c'est qu'elle a écrit ça longtemps avant de rencontrer la voie... Bon c'est traduit comme je peux...

Quand je serai grande

Je voudrais être comme vous,
Goûter
En silence ces mots,
Qui sans paroles forment des pensées

Oublier
Une fois pour toutes les souvenirs,
Ne s'attacher à rien,
Et rencontrer dans la connaissance de soi
Cette clé
Qui ouvre les chemins
Du mystère

Atteindre par la poésie la transcendance,
Se créer et se recréer parmi les autres,
Conquérir et dominer la frontière cruelle
Qui sépare l'inhumain de l'humain
Apprendre sans cesse
La maieutique,
Celle du laïque,
Celle du fou,
Celle du saint

Parvenir ainsi à l'âge où se conjuguent
Maturité,
Innocence
Et malice
Trouver à l'aube la beauté
De ce jour où l'on saisit
L'univers entier

Moi, tout comme vous,
Un jour,
Quand je serai grande,
Je voudrais
A nouveau
Etre une enfant.

maniaque

J'héberge temporairement un ami qui n'a plus d'appartement. Il dort dans mon salon. Pas facile pour lui. Bon c'est assez grand chez moi, mais je me rends compte qu'à force de vivre seul (ça fait 2 ans maintenant !) j'ai pris des habitudes de célibataire. Hum.

Du coup je suis pas bien sûr d'être très hospitalier. C'est sur des petites choses : un cheveu qui traîne dans le lavabo, une tasse mal lavée... des petits riens en somme. Ou alors c'est plus simplement parce que j'ai pris l'habitude d'être seul et que j'ai du mal à partager mon espace.

Je n'aime pas trop certaines réactions que j'ai. Je voudrais bien ne pas lui faire supporter ma mauvaise humeur quand j'ai eu une sale journée au boulot, ce genre de choses. Bon en même temps 95 % du temps ça se passe super bien, mais il est dans une phase fragile, faut pas que j'en rajoute.

2.1.06

le rôle du sheikh

Vendredi soir on a eu une réunion... ça faisait 15 jours au moins que je n'avais pas assisté à une réunion, et il faut bien dire que ça me manquait. Bon en ce moment mes rapports avec la voie sont un peu curieux.

D'une part je me rends de plus en plus compte que c'est quelque chose qui va sans doute m'accompagner pendant des années, peut-être le reste de ma vie. D'autre part, et c'est peut-être une conséquence de cette prise de conscience, je suis plus "cool" par rapport à la voie.

Enfin plus cool faut le dire vite. Il m'est arrivé de m'engueuler avec des gens dans la voie. Mais disons que je suis sans doute plus moi-même. Au début j'avais peut-être des choses à prouver, ou le zèle du débutant, je ne sais pas trop.

Toujours est-il que je suis plus relax. Ca ne veut pas dire que l'aspect sacré n'est plus là. Au contraire. Hum c'est un sujet compliqué il faudra que j'y revienne. Sur l'intention, sur le sens de ce qu'on fait, c'est difficile d'en parler.

Vendredi soir un frère que j'adore a dit après la réunion, dans la partie "discussion", que la différence entre une secte et une voie spirituelle authentique, c'est qu'alors que dans une secte les gens tendent à se ressembler de plus en plus, à abandonner leur individualité, dans une voie spirituelle on est de plus en plus proche de soi-même.

Le paradoxe c'est qu'en même temps on se déprend d'une partie de soi... et que la ilaha illa Llah ! Hum pour ceux qui suivent encore cette idée m'a refait penser à la phrase de Saint-Exupéry qui dit "l'amour, c'est ce lent mouvement qui nous ramène à nous-mêmes".

Au cours de la réunion on a eu un petit rappel sur le rôle du sheikh, le guide spirituel. Un point de contexte peut-être : un des reproches que certains musulmans font aux membres des tariqas, c'est le fait de suivre un guide, alors que dans l'islam on n'adore qu'un seul Dieu. Le péché dit d'associationnisme est même un des plus impardonnables.

Mais les gens qui pensent qu'un faqir adore son sheikh se trompent. Le sheikh est là pour éduquer, pas plus. L'image qu'on m'a donnée c'est que c'est comme une porte. Je crois que ça fait référence à un hadith célèbre où le prophète dit (pardon pour l'approximation) "je suis un royaume, et Ali en est la porte". Il met en exergue le rôle d'éducateur spirituel d'Ali.

Hum j'espère que c'est bien Ali. Bref. Pour revenir au sheikh, j'aime bien cette image : c'est une porte ouverte vers le divin. Le fidèle n'adore pas la porte. Mais il faut qu'il passe par elle pour avancer.

Bon tout ça ce sont des sujets que je maîtrise mal. Quel ignorant...

deux à l'heure

Je ne sais pas si c'est l'effet réveillon ou alors si c'est le retour de vacances que je n'ai pas encore digéré, mais je suis plus qu'au ralenti au boulot. Dur d'avancer, dur de me motiver, la machine a du mal à repartir.

Bonne année à tous quand même !

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