12.1.06

cruauté

Je sors d'un cocktail organisé pour les voeux 2006 d'un organisme euh... proche de celui pour lequel je travaille. Le mot du président, des petits fours, du champagne, plein de personnes qui comptent dans notre secteur...

Mon patron m'a pris à part pour m'expliquer (c'est un de ses jeux favoris) qu'il y avait une "nouvelle" qui n'était pas annoncée... mais que lui est au courant naturellement. La nouvelle en question, c'est qu'un type est viré. Des gens puissants ont demandé sa tête, et l'ont obtenue.

Je n'ai aucune idée sur ce type : est-ce qu'il est sympa, est-ce qu'il travaille bien, etc... Mais l'étrange jubilation de mon patron m'a mis mal à l'aise. Et le type qui est viré était là, stoïque, au milieu des gens.

Bon faut dire que j'aime pas les cocktails. Jamais aimé ça. Mais là il y avait en plus cette espèce de cruauté de la situation... c'est pas Barry Lyndon mais il y a un peu de ça. Les apparences, le faste un peu creux, et la mise à mort symbolique de quelqu'un.

Bon j'ai passé la moitié du temps à échanger des blagues avec les assistantes de ma boîte, et l'autre moitié à serrer des louches. Et j'ai fait un peu de dhikr aussi. Pendant les discours. Drôle de soirée.

Comments:
Cher frère,

J'ai longtemps hésiter avant de répondre. Pourtant, devant le côté "horrible" de la situation évoquée, je ne sais pas comment vous avez pu tenir! Cela me donne envi de vomir... Je voudrais également vous dire, pardonnez moi ma sincérité, que j'ai été "heurté" par les dernières lignes de votre mail: pour moi le"dhikr" est tellement une relation vivante, intense envers Celui que nous Adorons, que j'ai eu l'impression en vous lisant d'un "Dhikr" fait par routine, comme on fume une cigarette entre deux clients! Pardonnez moi encore une fois ma franchise, cher frère, mais votre mail ce soir me bouleverse. Gardez courage et que Celui qui tiens nos âmes entre Ses Mains vous Guide et vous Protège!
 
Je suis désolé de vous avoir heurté ! C'est vrai que par moments c'est ce que j'éprouve par rapport au dhikr... je suppose que chacun goûte à sa manière. Merci pour votre franchise et merci pour vos encouragements.

Fraternellement,
 
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