18.2.05

coeur et plénitude

Discussion cet aprème avec ce médecin que j'aime bien, celui qui m'a dit que je suis amoureux du vide. Je lui ai parlé de cette conférence qui m'avait tant impressionné, de ce frère qui "actualise" la présence du sheykh, qui est à la fois plein et vide. Je ne sais pas si mes rares lecteurs comprendront ça mais lui ça lui a parlé, il voit parfaitement ce que je veux dire.

Il a résumé ça en me disant "oui c'est un homme de coeur". C'est exactement ça. J'ai compris en parlant avec lui que je voudrais ressembler à ce frère, et donc sans doute au sheykh. Spontanément je lui ai dit "en même temps c'est tellement loin des gens que je suis habitué à fréquenter !", et là il a souri... la conclusion s'impose : j'ai du chemin à faire pour rapprocher ce que je suis intérieurement ou ce que je veux être intérieurement et ce que je montre aux autres, ce que je fais dans ma vie.

Vaste programme. Mais j'ai tout de suite pensé au fait que dans la voie je retrouve quelque chose qui est à moi et que j'aurais perdu. Ce quelque chose c'est peut être moi. Hum ça part dans tous les sens mes élucubrations. Bref.

On a parlé aussi de plénitude. Pas dans le sens "je suis comblé", plutôt dans le sens de synthèse. Je lui parlais d'un plan boulot, et pour lui en parler je lui ai dit que c'était un peu la synthèse entre l'univers professionnel de mon père et celui de ma mère (Dieu sait pourtant qu'ils sont sur des planètes différentes !). C'est un peu pour prendre une image comme faire la synthèse entre son cerveau gauche et son cerveau droit.

La plénitude dont on parlait c'est ça : trouver quelque chose qui n'est qu'à moi, et qui fasse se rejoindre les choses contradictoires que j'ai en moi. La voie peut m'apporter ça je crois. C'est difficile : plénitude dans ce sens ne veut pas dire bonheur. Etre soi ça peut réserver des surprises désagréables aussi j'imagine. Hum hum j'ai de plus en plus l'impression de ne parler que de choses que je suis seul à comprendre. Et dire que certains m'ont dit se reconnaître dans ce que je dis...

Comments:
Salaam Gibril, the funny thing about "trouver quelque chose qui n'est qu'à moi" is that the very moment you will find it, you will know that you share it with many others.
It becomes a spring of joy, a fountain in the centre of the Void in the mosque of your heart. The water is One, the source is One.

Love& Laughter
Musnawira
P.S. thank you for writing all this, it clarifyies me many things.
 
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