16.2.05

déjeuner avec ma mère

Aujourd'hui j'ai déjeuné avec ma mère. Elle a très bien senti la dernière fois que j'ai dîné chez eux que je me sentais mal à l'aise (mon beau-père est disons spécial en ce moment). Elle a dû se dire que ce serait mieux qu'on se parle juste tous les deux. De fait j'ai passé un très bon moment. Bon ma mère est un peu spéciale, elle est sur sa planète, mais c'était chouette quand même.

J'ai senti un écho d'une pensée très récente : on parlait de mon beau-père et du fait qu'il a du mal à accepter de ne plus avoir le pouvoir qu'il avait naguère sur les gens, sur le monde. Ca m'a naturellement fait penser à cette idée que quand on dénude l'égo, la dernière chose qui reste, la plus difficile à extirper, c'est la volonté de pouvoir.

C'est troublant que ce qui m'a tant marqué dans la conférence de samedi trouve un écho aussi vite dans mes histoires de famille. Hum est-ce si troublant que ça ? C'est plutôt normal j'imagine. Je me rends compte que cet homme que j'ai beaucoup admiré est construit sur des choses qui sont fugaces (le pouvoir, la séduction) et donc que j'ai ça en moi aussi. Or ce sont des choses dont la perte est difficile à supporter.

La voie c'est sans doute aussi ça : apprendre à être moi même en gardant le meilleur de ce que j'ai reçu, mais en me déprenant de ces choses un peu illusoires. Hum je ne veux pas qu'on pense que je suis un saint. Et je ne devrais peut être pas juger ainsi quelqu'un qui m'a beaucoup donné. Ne mélangeons pas tout. Mais peut être que je reviendrai vers lui d'une façon plus vraie une fois que j'aurai avancé.

Je repense à ce frère avec qui j'avais discuté il y a plus d'un mois qui me parlait de l'amour qu'il éprouvait pour une femme, amour qui s'est en quelque sorte purifié avec le temps grâce à la voie. Il ne savait pas si un jour il vivrait son amour avec elle, mais il a insisté sur la beauté de ce sentiment de plus en plus pur. Ca m'avait énormément ému. Après tout dans la recherche de Dieu il y a forcément une quête d'amour.

Un peu coq à l'âne mais au passage je me dis que je ne crains sans doute pas assez Dieu. J'ai déjà dit que je ne m'imagine pas le jour du jugement etc... tout l'aspect "crainte révérentielle" me semble quelque chose que je n'éprouve pas. Le frère qui faisait la conférence l'autre jour a fait en souriant une allusion au fait que c'est humain : on ne voudrait que les caresses (la miséricorde et l'amour) et pas les réprimandes.

Comments: Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?