21.2.05

explication de texte

Hier j'ai discuté avec un frère sur ce thème qui m'a un peu laissé perplexe chez Ad Darqawi : le fait qu'il affirme que dans l'épreuve il faut parfois rester seul, seul face à Dieu, plutôt que de chercher de l'aide auprès des autres.

Ce frère m'a rappelé qu'Ad Darqawi avait son propre "style" d'enseignement, plutôt dans la rigueur. A cette époque devenir disciple d'un grand maître supposait de passer par des longues épreuves. Notre voie est disons plus adaptée aux conditions de l'époque. En tout cas on recommande de chercher le soutien des frères. Ce que je fais en ce moment. Ca ne veut pas dire qu'on n'est pas seul face aux grandes décisions de sa vie. Ca c'est universel. Mais la voie est faite pour faciliter les choses. J'ai déjà parlé des voies de la Majesté et des voies de la Beauté.

Il y a de nombreux hadith qui disent plus ou moins que Dieu ne veut pas qu'on se rende les choses difficiles. On a parlé aussi de cette phrase qui dit "ce qui t'advient ne l'esquive pas" et du hikam qui dit "face à un choix prends le parti le plus contraire à ce que tu désires" (je cite approximativement). C'est un peu subtil, je crois qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.

D'une part ces sagesses, ces écrits, même s'ils nous parlent de façon très actuelle, sont l'expression de leur époque. D'autre part, les maîtres sont d'un tel niveau d'élévation spirituelle que ce qu'ils disent ne correspond pas forcément à ce qu'on peut en comprendre. Entre la vie d'un saint qui se voue entièrement à Dieu et à ses disciples et la vie de quelqu'un comme moi il y a un monde.

Reste quand même cette idée universelle : même si ce n'est pas toujours agréable, il faut regarder les choses qui nous arrivent en face. Hum pas facile. Pas facile du tout même. Ce qui t'advient ne l'esquive pas. Fuir la réalité ce serait plus facile, mais pas forcément la chose à faire. Pour le hikam il y a plein de façons de le comprendre. Prenons un exemple : supposons qu'on me propose un travail prestigieux et deux fois mieux payé mais qui m'éloigne de la tariqah, des frères. Suivre ses désirs, sa nafs, ce serait prendre le travail en question.

Le choix de renoncer à la gloire et à l'argent n'est donc pas forcément difficile. Hum je m'embrouille un peu je ne sais pas si mon exemple est bien choisi. J'essaie de dire que derrière la rigueur apparente du hikam il y a aussi quelque chose qui parle au coeur. Encore un sujet sur lequel il faudra que je revienne.

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