5.4.05

le mot soufisme

Discuté ce matin avec mon libraire préféré. On a parlé de l'islam au Sénégal. Je lui disais que là bas les gens ne parlent pas du tout de soufisme ou de tasawwuf. Il m'a alors expliqué que dans le Maghreb c'est plus ou moins la même chose : les gens n'utilisent quasiment pas ces termes. Même quand ils font partie d'une confrérie. Bizarrement le terme doit être plus utilisé en occident qu'en terre d'Islam. Enfin je n'en sais rien. Ne généralisons pas.

Sur un autre sujet c'était marrant : on a parlé des différentes voies... elles viennent toutes de la même source en fait. D'une part les chaînes de transmission (silsila) démarrent presque toujours par Ali (le gendre du prophète), et d'autre part les différentes voies sont l'expression d'un même mouvement en quelque sorte.

On a parlé aussi des voies tabarruk et des voies du sirr. Pour schématiser une voie qui perd le "secret" ou sirr continue à être opérante et transmet une bénédiction (baraka), on l'appelle alors tabarruk. Il m'a dit un truc assez marrant : "toutes les voies pensent avoir le sirr, toutes les voies pensent que leur cheikh est le meilleur". Ca m'a fait sourire. Je crois que l'essentiel c'est d'avoir l'impression d'être chez soi dans une voie.

Cette distinction entre voie de la bénédiction et voie du secret (il s'agit d'un secret spirituel, un secret divin en quelque sorte) me gênait au début quand on me parlait de la voie. J'avais du mal avec l'idée que notre confrérie serait "supérieure" aux autres. Je crois vraiment que l'important c'est de trouver sa place, que ce soit dans une voie ou ailleurs.

D'ailleurs les grands auteurs parlent de "la Voie" en général, c'est à dire la Voie spirituelle. Ils ne se réfèrent pas à une tariqa en particulier.

En parlant de voie, je suis reparti avec un livre d'Abd al Qadir al Jilani, le fondateur de la Qadiriyya dont notre tariqa est l'une des héritières.

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