21.6.05

traces de lumière

Marrant les coïncidences. Traces de lumière est un livre de Faouzi Skali dans lequel il commente un certain nombre de hikam de Ibn Ata Allah. Je ne l'ai pas lu. C'est un livre que j'avais acheté pour l'offrir, puis je l'ai rendu. Bref.

Hier un frère m'en a parlé, en me le conseillant chaudement. Il m'a dit que le livre commence à peu près par une phrase qui dit "ô ami toi qui cherches à retrouver ce que tu as perdu" (hum si ça se trouve c'est pas ça du tout mais c'est pas grave). Il m'a donné envie de le lire... j'ai déjà souvent évoqué cette idée de paradis perdu, et de retour à quelque chose d'enfoui.

Par ailleurs ce frère me disait que Faouzi Skali parle rarement de Dieu. Il parle d'une réalité, ou utilise d'autres mots, mais sans forcément nommer. C'était intéressant on a dérivé sur Dieu... pour la culture chrétienne Dieu c'est un homme barbu et tout puissant, un peu dérivé de Zeus j'imagine. Pour les musulmans, Dieu est inconnaissable, presque innommable. Pas que ça soit une entité abstraite. Mais ça ne correspond pas à une représentation comme dans la culture occidentale.

Hum je saute du coq à l'âne... un autre sujet dont on a parlé concerne justement l'occident... musulman. C'est à dire le Maghreb (maghreb veut dire le couchant en Arabe je crois bien). Ce frère m'expliquait que dans les premiers temps de l'islam il y a eu beaucoup de luttes de pouvoir, et d'autant plus intenses qu'on était près du coeur c'est à dire la Mecque et Médine.

Du coup selon cette idée c'est plutôt dans les marges de l'empire naissant que s'est en quelque sorte réfugiée la sainteté. La sainteté s'entendant comme le spirituel et s'opposant à l'appétit de pouvoir. Bon on va me dire que c'est une idée simpliste. Mais ça expliquerait qu'il y ait eu autant de saints au Maghreb (et en Asie centrale d'ailleurs).

Tout ça m'éloigne des traces de lumière. Aujourd'hui un lecteur m'a parlé de ce livre en me le recommandant. Marrant. Je me sens désormais quasiment obligé de le lire à court terme. Et dire que ces derniers temps je lisais beaucoup moins.

Comments:
Marrant! Moi aussi j'ai plusieurs fois acheté ce livre, chaque fois il y avait quelqu'un à qui l'offrir et chaque fois j'ai acheté un autre :-)
Pour moi personnellement,lire quelques pages dans ce livre a souvent aidé à plus vite sortir d'une période de "sècheresse" spirituelle...
 
Merci pour ce commentaire :o)
"oiseaux" est un joli surnom, est-ce une allusion à Attar ?
Fraternellement,
 
:-) Attar! Hmmm... Le Langage des oiseaux. C'est très beau!
Tu as déjà constaté qu'il n'y a pas mal d'oiseaux dans la poésie Soufie ;-)!?

Pour Traces de lumière, je cite ici la première phrase dont tu parles :
"Souviens-toi, ô ami, du récit d'un long voyage que tant d'hommes endormis ont depuis longtemps oublié,
Un voyage qui ne se fait ni sur terre, ni dans le ciel, ni dans les océans,
Un voyage dont la distance est l'illusion..."

Et ensuite ça devient très beau:
"Tu dois pourtant te souvenir de ces rêves diaphanes où tu croyais entendre un appel, où tu voyais poindre une lumière.
Tu dois te souvenir de ces moments de l'enfance où le vent semblait te dire que la vie était ailleurs.
Souviens-toi de ces larmes sans raison, de cette tristesse indéfinie. Sans doute ne le savais-tu pas, mais ton âme aspirait déjà à son image originelle.
Qui donc, ô ami, derrière tant de voiles t'appelle?"...
 
Merci c'est magnifique

Je vais le reproduire dans un billet sur le blog c'est très beau
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?