15.7.05
amené à Dieu
On peut en discuter des heures mais c'est compliqué de savoir comment les gens sont amenés à Dieu. Je vais pas revenir sur mon cas personnel, c'est déjà assez embrouillé comme ça. L'autre jour je discutais avec un ami qui est assez érudit sur les religions, et on parlait de la propension des croyants à faire des décomptes.
J'ai déjà dit à quel point je comprenais pas ça. Mais je suis mal placé pour juger des gens qui ont la foi dans l'espoir d'une récompense ou dans la crainte d'un châtiment. Dans la voie on apprend plutôt qu'il faudrait se tourner vers Dieu pour lui et non pas dans l'espoir de quelque chose. Et c'est vrai que les gens qui font des comptes sont un peu décourageants.
Comme me l'a dit un frère, les gens qui comptent (leurs péchés, leurs oeuvres) sont comme quelqu'un qui voudrait discuter de physique avec Einstein... le jour du jugement dernier, appelé jour de la reddition des comptes en Islam, c'est Dieu et Dieu seul qui comptera.
En fait ça me fait penser au commentaire d'un de mes lecteurs qui réagissait au fait que je suis pas à l'aise avec les gens qui veulent prouver Dieu. Ce lecteur faisait très justement remarquer qu'il ne faut pas ressentir de malaise à ce propos. Dieu guide les gens comme Il le veut. Et si ça doit passer par l'apparence de la raison raisonnante, qu'il en soit ainsi. Si ça doit passer par la crainte de l'enfer ou par l'espoir du paradis aussi.
Je sais pas trop bien où je veux en venir avec tout ça... sinon que même des choses qui nous paraissent naïves sont des aspects de la foi. Sans parler des gens qui croient sans le savoir.
Pour la foi, qu'est-ce que j'y comprends moi-même, qu'est-ce que j'en connais ? On a bien raison de parler de mystère.
J'ai déjà dit à quel point je comprenais pas ça. Mais je suis mal placé pour juger des gens qui ont la foi dans l'espoir d'une récompense ou dans la crainte d'un châtiment. Dans la voie on apprend plutôt qu'il faudrait se tourner vers Dieu pour lui et non pas dans l'espoir de quelque chose. Et c'est vrai que les gens qui font des comptes sont un peu décourageants.
Comme me l'a dit un frère, les gens qui comptent (leurs péchés, leurs oeuvres) sont comme quelqu'un qui voudrait discuter de physique avec Einstein... le jour du jugement dernier, appelé jour de la reddition des comptes en Islam, c'est Dieu et Dieu seul qui comptera.
En fait ça me fait penser au commentaire d'un de mes lecteurs qui réagissait au fait que je suis pas à l'aise avec les gens qui veulent prouver Dieu. Ce lecteur faisait très justement remarquer qu'il ne faut pas ressentir de malaise à ce propos. Dieu guide les gens comme Il le veut. Et si ça doit passer par l'apparence de la raison raisonnante, qu'il en soit ainsi. Si ça doit passer par la crainte de l'enfer ou par l'espoir du paradis aussi.
Je sais pas trop bien où je veux en venir avec tout ça... sinon que même des choses qui nous paraissent naïves sont des aspects de la foi. Sans parler des gens qui croient sans le savoir.
Pour la foi, qu'est-ce que j'y comprends moi-même, qu'est-ce que j'en connais ? On a bien raison de parler de mystère.
# Mis en ligne par cahincaha : 1:37 PM
Comments:
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On en sait jamais par quel côté notre âme passionnelle peut nous « attaquer » et la route est longue. Il faut donc renforcer ses défenses de tous côtés, même de ceux qui nous paraissent inattaquables, ou difficilement attaquables.
Si de nombreux ouvrages classiques ont été consacrés aux « preuves de Dieu », ce n’est pas pour le plaisir de couper les cheveux en quatre. S’il y a en Islam une propension à faire des décomptes, ce n’est pas sans fondement : le Coran utilise souvent des expressions marchandes ; le Prophète comptait aussi, par exemple en disant que telle sourate vaut X tantièmes du Coran, ou en recommandant de compter les formules de glorification ; et comme vous le dites vous-même le jour du jugement dernier est appelé jour de la reddition des comptes (dans la Fâtiha par ex., que tout croyant récite au moins 17 fois par jour dans ses prières)
Je crois qu’il ne faut pas négliger ces aides sous prétexte qu’elles sont trop terre-à-terre ou « exotériques », non seulement pour d’autre membres de la communauté musulmane mais aussi pour soi-même ; ce serait – mais Dieu est plus savant - surestimer sa foi, ou sous-estimer les obstacles. On peut très bien attacher son chameau par trois fois en se disant que le premier nœud suffit largement et que les deux autres sont inutiles…
Bien sûr, on apprend dans la Voie qu'il faut se tourner vers Dieu pour Lui-même et non pas dans l'espoir d’autre chose ; c’est l’histoire de Rabi’a al-Adawiyya qui courrait avec une torche et un récipient d’eau, pour incendier le Paradis et éteindre l'Enfer. Mais tout le monde n’est pas Rabi’a, ni vous, ni moi, ni pas grand-monde aujourd’hui, et la route est encore longue. Prudence, donc.
Si de nombreux ouvrages classiques ont été consacrés aux « preuves de Dieu », ce n’est pas pour le plaisir de couper les cheveux en quatre. S’il y a en Islam une propension à faire des décomptes, ce n’est pas sans fondement : le Coran utilise souvent des expressions marchandes ; le Prophète comptait aussi, par exemple en disant que telle sourate vaut X tantièmes du Coran, ou en recommandant de compter les formules de glorification ; et comme vous le dites vous-même le jour du jugement dernier est appelé jour de la reddition des comptes (dans la Fâtiha par ex., que tout croyant récite au moins 17 fois par jour dans ses prières)
Je crois qu’il ne faut pas négliger ces aides sous prétexte qu’elles sont trop terre-à-terre ou « exotériques », non seulement pour d’autre membres de la communauté musulmane mais aussi pour soi-même ; ce serait – mais Dieu est plus savant - surestimer sa foi, ou sous-estimer les obstacles. On peut très bien attacher son chameau par trois fois en se disant que le premier nœud suffit largement et que les deux autres sont inutiles…
Bien sûr, on apprend dans la Voie qu'il faut se tourner vers Dieu pour Lui-même et non pas dans l'espoir d’autre chose ; c’est l’histoire de Rabi’a al-Adawiyya qui courrait avec une torche et un récipient d’eau, pour incendier le Paradis et éteindre l'Enfer. Mais tout le monde n’est pas Rabi’a, ni vous, ni moi, ni pas grand-monde aujourd’hui, et la route est encore longue. Prudence, donc.
# écrit par 
: 3:10 PM
: 3:10 PM
PS : corriger ...le Prophète -- que Dieu prie sur lui et le salue -- comptait aussi...
# écrit par : 3:12 PM
: 3:12 PM
Merci, vous dites mieux que moi ce que j'essayais d'exprimer maladroitement. J'ai pris conscicence moi-même que j'avais certainement des espérances bien loin de Dieu même si je m'illusionnais sans doute sur le sujet.
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