28.7.05

lettre

Ca faisait longtemps... un frère m'a conseillé de lire une lettre du sheikh Ad Darqawi. Le recueil de ses lettres est un de mes livres préférés. C'est une lettre très brève (je n'ai pas le livre sous les yeux aussi je ne peux pas citer exactement, c'est la 21 pour ceux qui ont le livre).

Ca traite essentiellement d'une idée : quand une épreuve nous advient, il ne faut pas chercher à l'esquiver. C'est marrant quand j'essaie d'expliquer ça ici ça sonne creux alors que c'est si profond quand on le lit.

Ce n'est pas seulement parce que l'épreuve nous renforce. Ni parce qu'elle nous rapproche de Dieu, nous incitant à nous sentir "tout petits". C'est aussi parce que ça nous montre des choses de nous. Hum j'ai peur d'être assez abstrait.

Cette lettre se conclut par la célèbre phrase "détends toi et apprends à nager". Ca rappelle naturellement la définition du soufisme de Abu Saïd Ibn Abi'l Kair citée par Faouzi Skali : "Ce que tu as en tête, abandonne-le, ce que tu as en main, donne-le, ce qui t'advient ne l'esquive pas."

Bon on me dira que tout ça ce sont des belles phrases, et je suis le premier à trouver ça difficile à avaler, mais ça me parle...

Comments:
"Nous avons dit à l'un de nos frères : que celui qui désire être dans un état de perpétuelle concentration retienne sa langue. Et nous vous recommandons : si vous êtes dans un état de perplexité (hayrah) ne vous hâtez pas à vous accrocher à quelque chose, ni en écrivant ni par aucune autre chose, pour que vous ne fermiez pa la porte de la nécessité de votre propre main, car cet état assume pour vous le rôle du Nom suprême, mais Dieu le sait mieux.
Ibn 'Atâ i-Llâh dit dans ses Hikam : "Pour un aspirant, une soudaine détresse est la clé des dons spirituels" ; il a dit également : "Peut-être trouverez-vous dans la détresse un bienfait que vous n'avez pas sû trouver dans le jeûne, ni dans la prière" ; de ce fait, si cet état vous visite, ne vous en défendez pas et ne vous affairez pas à chercher un remède, de peur que vous ne chassiez le bien qui vous visite librement, mais remettez votre volonté entièrement à votre Seigneur, alors vous verres des merveilles." Notre maître avait l'habitude de dire à celui qui était saisi de perplexité : "Détends ton esprit et apprends à nager!"

Lettres d'un maître soufi
Le Sheikh Al-'Arabî Ad-Darqâwî
 
:o)
Merci mille fois, c'est bien cette lettre. Le Nom suprême... C'est fort n'est-ce pas ? C'est étonnant : il y a des lettres qu'on peut relire en ayant à chaque fois l'impression que c'est la première fois.

fraternellement,
 
Oui, cette lettre m'a fortement ému moi aussi! A chaque fois c'est comme la première fois et encore plus ; il y a beaucoup de lumière dedans, quand elle s'étend, il n'y a plus de mots...
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?