18.7.05

que dire...

A ce rythme je vais perdre des lecteurs en pagaille, mais pas grand chose à dire. Le week end a été long, très long même. La réunion de samedi m'a réchauffé le coeur. J'ai même ressenti une énergie et des sensations que j'avais pas senties depuis très longtemps.

Peut-être que c'est la conséquence des moments très difficiles que je traverse. J'ai eu un "hâl" assez violent dès le début de la réunion.

J'ai l'impression que toute cette sagesse, tout ce "savoir" que j'exprime, ces phrases que je répète, tout ça s'est brisé comme une vague sur un rocher. Je suis pas en train de me flageller. J'ai juste l'impression que l'épreuve dénude. Et que les mots dont on se berce parfois dans la voie n'ont pas toujours de sens face à la réalité.

Il y a longtemps j'avais vécu une période difficile. J'avais l'impression que mon coeur était comme un oignon dont on aurait pelé toutes les couches l'une après l'autre, laissant le centre à vif. On parle souvent dans la voie de cette métaphore de l'oignon, mais pour parler (je suppose) des différents voiles qu'on enlève l'un après l'autre.

Quand au goût... un frère m'a dit récemment que le goût pouvait aussi être très amer. Je n'y avais jamais pensé. On parle toujours de miel ou d'autres douceurs, on parle volontiers de la douceur de la foi, etc... mais je n'avais pas en tête le fait que ça pouvait aussi être très douloureux. Et que ça reste une saveur. Peut-être que mon chemin c'est d'apprendre le goût de cette manière, je n'en sais rien.

Je ressens un tel sentiment d'injustice... par moments c'est vraiment impossible de se dire que Dieu nous veut du bien. Je m'accrochais à la phrase qui dit "Dieu est avec les patients"... je me disais qu'en étant patient ça finirait par aller.

Alors bien sûr en patientant je vais aller mieux. Je ne sais pas si dans le texte arabe patient a le même sens que l'étymologie latine. C'est à dire pas seulement "attendre" mais supporter la souffrance, la douleur.

Je vais m'accrocher au dhikr. On verra bien. Et puis dans 15 jours je pars au Maroc, ça me fera certainement du bien. Là tout de suite je ne suis même pas certain que je serai encore dans la voie d'ici une semaine mais bon... Peut-être qu'il faudrait que j'essaie d'arrêter : je verrais vite si ça me manque ou pas.

Un frère m'a dit que la voie est comme un bateau, parfois la mer est d'huile et parfois il y a des tempêtes. Il faut alors s'accrocher pour ne pas passer par dessus bord. Ca n'empêche pas de prendre les vagues dans la figure. Hum. On verra, j'ai l'impression de raconter n'importe quoi aujourd'hui.

Comments:
I feel your pain...
I
 
I know you do... :o)
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?