10.3.06

il va pleuvoir

Hébé... une des nanas de mon équipe qui me fait presque toujours la tronche m'a fait un sourire ce matin quand je lui ai dit bonjour... Il va pleuvoir si ça continue.

Bon faut dire qu'hier soir j'ai passé près d'une heure à parler avec elle, de son boulot, de ce qu'elle aime bien, de lecture aussi, bref on a un tout petit peu brisé la glace. Faut croire que si je suis moins con avec les gens le résultat arrive.

Tout n'est pas rose, mais l'atmosphère est beaucoup moins irrespirable en ce moment au bureau. Et le mieux, c'est que je crois que j'y suis un tout petit peu pour quelque chose ! Bon s'agirait pas que je m'endorme sur mes lauriers, mais y a du mieux.

Dimanche il y a une "conversation spirituelle" à la zaouia. C'est une initiative vraiment chouette de certains frères et soeurs : discuter autour d'un thème lié à la voie et au cheminement. Il y a deux ou trois personnes qui préparent le thème, et on en discute.

La première "session" c'était autour de l'écologie. Je n'y ai pas assisté mais ils ont recensé tous les versets du Coran qui parlent de protéger la nature, et je crois que ça a été très riche.

Ce dimanche le thème c'est "comment concilier l'engagement professionnel et l'engagement spirituel". Tout un programme. Ca a l'air un peu austère comme ça, mais il y a plein de questions derrière. Comment ne pas se laisser bouffer par le boulot, par les luttes, les chocs d'egos inévitables dans certains postes.

Un de mes amis les plus proches dans la voie est très préoccupé par ça. Dans son travail, il fait beaucoup de "politique". Comment ne pas se laisser polluer par ça ? Vaste sujet.

On sait que l'une des bases du cheminement dans une voie soufie, c'est d'être dans le monde et d'y tenir pleinement sa place. Pas simple. Disons que dans un sens, le fait de faire son travail, de vivre sa vie, font partie du chemin.

Je repense à une histoire que j'ai entendue. Un faqir marocain, qui était postier, avait très souvent des visions, je crois qu'il rêvait toutes les nuits du prophète. Transporté par la force de ces visions, il a décidé de laisser tomber son boulot pour se consacrer entièrement au dhikr. Je vous laisse deviner ce qui est arrivé : ses visions ont cessé.

Je ne sais plus la fin de l'histoire, mais elle résume bien l'idée que ce n'est pas en s'excluant du monde qu'on chemine. Enfin du moins pas dans ce que je comprends de la voie. En même temps il faudrait être présent à Dieu à chaque instant, ce qui est une autre paire de manches.

Un autre histoire que j'ai déjà racontée ici est celle des deux frères dont l'un est ermite et l'autre cordonnier. Je pense qu'il y a plein d'illustrations ce cet apparent paradoxe.

Tout ça pour dire que la conversation spirituelle de dimanche devrait être riche. Hum. Vous savez quoi ? Je n'y assisterai pas, il y a France-Angleterre en rugby !

Comments:
If you stay home just to see how we are going to win, then fine... But if you really want the frenchies to win, you'd better go to the zaouia my friend... go there and pray!

A big Salam!
 
Salam Sidi

On va voir ce qu'on va voir !!
 
c'es vrai, on doit pas oublier notre part dans la vie première, ni oublier Allah ta'ala, il faut être entre les deux cas...
 
C'est sûr que c'est parfois un peu dur de concilier travail et pratique religieuse, même si le travail ne pose aucune question éthique.

Surtout quand on ne peut pas prier sur le lieu de travail... Rentrer... rattraper quatre prières alors qu'on aimerait parfois prendre un peu de temps pour souffler, s'occuper de la maison et éventuellement des enfants,... perso... c'est le besoin de loisirs qui me retiendrait de prendre le wird... même si certains essayent de me convaincre qu'un fois qu'on l'a pris, on a moins besoin de dormir...
 
prends ton temps ! rien ne presse...
 
Tout à fait d'accord. Mais, en attendant de murir, la prière suffira à donner un sens au reste... ;-p
 
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