24.5.06

sagesse pour la route

Tiens comme c'est vraiment une période compliquée, et de perplexité, je renoue avec un truc que j'avais pas fait depuis très longtemps : tirer au sort une sapience d'Ibn Ata Allah. Ca donne ça :

"Il ne convient pas à qui marche dans la voie (sâlik) qu'il parle des grâces qui lui sont prodiguées (wâridat) ; cela diminuerait leur influence sur son coeur et s'opposerait à ce qu'il soit sincère avec son Seigneur au moment où il est favorisé."

Comme toujours, ces aphorismes me plongent dans des abîmes de réflexion. Je ne sais pas si j'ai quelque chose à en tirer par rapport à ma situation professionnelle, mais bon...

Ca me ramène plutôt aux questions du type "est-ce que je goûte ?". Et si on goûte, doit-on en parler ? Je remarque depuis que je suis dans la voie que les gens qui ont le plus "d'ancienneté" sont en général très humbles et très discrets par rapport à ce qu'ils peuvent vivre.

Bon d'accord il y a les hâls (ou plutôt ahwal au pluriel) qui sont parfois violents, mais ça c'est une manifestation extérieure. Les grâces dont parle Ibn Ata Allah sont sans doute d'un autre ordre, encore que je ne puisse pas en parler.

L'autre jour quand j'ai déjeuné avec ce frère qui m'a pas mal réconforté, on a parlé de la voie, je lui ai dit que j'avais comme souvent des doutes, des doutes sur ma foi même. Il m'a dit "est-ce que tu goûtes ?". J'ai répondu oui. Je crois bien que je goûte. Il m'a alors dit "dans ce cas ce n'est rien d'avoir des doutes !".

Il m'a demandé aussi "est-ce que tu sens que Dieu t'aime ?". Et là je n'ai pas su quoi répondre... Hum tout ça est assez difficile à expliquer, et ça part dans tout les sens.

Pour revenir à l'aphorisme, tout est dit : sincérité, adab, etc...

Comments:
A une ferveur et une sensation de foi peut succéder une désolante sécheresse. Tout effort pour en sortir est vain. saches qu'il y a de grands avantages à cette désolation et ce doute. Ce n'est pas ce que nous ressentons qui nous dispose aux grâces mais l'acceptation de chaque instant que l'on sait conformes à Sa Volonté. Il faut toujours demeurer comme un malade devant son médecin.
 
Marrant... hier on a eu une petite réunion, où on a parlé du fait de "lâcher prise" !
 
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