3.7.06

petit matin

Samedi après le match j'ai fêté ça avec des proches. Puis on est allés se balader dans Paris, et, une chose en amenant une autre, on a terminé à près de 5 heures du matin. Je suis rentré chez moi en vélo (heureusement, ça descendait) alors que le jour commençait à poindre. Du coup je me suis chantonné "Paris s'éveille" de Lanzmann/Dutronc.

Dans les rues, il y avait encore des voitures tous klaxons dehors, avec des drapeaux. Pas mal de traces de la fête de la nuit. Des gens endormis sur des bancs.

De retour chez moi, j'ai fait mon wird dans un drôle d'état. Un peu de fatigue. Et peut-être aussi cette heure si douce. Les oiseaux chantaient. Par la fenêtre qui donne sur la rue, j'entendais un peu les bruits de la ville... Après toute la tension de la soirée (sisi c'était super stressant !), j'ai éprouvé une paix royale.

Dans le Coran, il y a une sourate qui s'appelle Al Fajr (89 - L'aube), et une autre qui s'appelle Al Falaq (113 - L'aube naissante). Tiens faudrait que j'apprenne au moins la 113 (elle est brève), elle est très belle. Je crois bien qu'il y a pas mal d'allusions dans le Coran et dans les hadith à ce moment si particulier du point du jour. Mais je suis bien ignorant pour en parler.

Et puis je crois que chacun, musulman ou non, a déjà éprouvé ce que c'est que d'être en paix à ce moment où la journée recommence. Il y a très longtemps, j'étais rentré en moto avec des amis (en moto eux aussi) d'une fête à 30 km de Paris. Le retour avec le soleil qui s'était levé pendant qu'on était en train de longer la Seine est un de mes plus beaux souvenirs.

Comments:
Tiens, un poeme. Rien à voir avec l'Islam, assez classique, mais il s'y trouve quelque chose du jour qui se lève...
(j'écris de mémoire, il doit y avoir des fautes vers la fin) :

À l’aurore, avant la chaleur,
La tendresse de la couleur
À peine éparse sur le monde,
Étonne et blesse la douleur.

Ô nuit, que j’ai toute soufferte,
Souffrez ce sourire des cieux
Et cette immense fleur offerte
Sur le front d’un jour gracieux.

Grande offrande de tant de roses,
Le mal vous peut-il soutenir
Et voir rougissante les choses
À leurs promesses revenir?

J’ai vu se feindre tant de songes
Sur mes ténèbres sans sommeil
Que je range entre le mensonge
Même la force du soleil,

Et que je doute si j’accueille,
Par le dégoût, par le désir,
Ce jour très jeune sur ma feuille
Dont l’or pur se peut saisir
 
Wooooh ! Merci Anyname ! C'est magnifique !
C'est de qui ?
 
merci beaucoup, c'est très beau !

C'est Paul Valéry (merci Google...)
 
Merci Cahin Caha ... et merci Google !
J'aurais encore besoin du savoir de l'auteur ou des lecteurs de ce blog.
J'ai lu quelque part (je ne sais plus où), que le nom d'Allah avait été analysé par des linguistes, et qu'il avait été décomposé de la manière suivante : Al-la-ah.
Al= article défini
la= particule de négation
(a)h= autre forme d'un article défini
Ce qui implique qu'Allah, c'est la succession suivante : affirmation d'une substance et donc affirmation de la vie, puis négation de cette vie ... pour aboutir à nouveau à son affirmation. Un érudit pourrait-il m'éclairer là-dessus ?
Si j'évoque ces considérations, c'est parce que l'aube, que décrit si bien Cahin Caha, me fait penser à ce moment de transition entre la fin d'une négation, et le début d'une nouvelle affirmation qui tous les jours nous fait renaître au monde.
 
oula fait trop chaud pour réfléchir à ça !
Mais il y a de l'idée ;o)
 
Autant que je sache, l’arabe n’a qu’un seul article défini, qui est «al». Aussi je ne vois où Béatrice a trouvé ce «(a)h autre forme d'un article défini.» Du coup, je ne saisis pas bien sur quoi repose la décomposition du Nom Allah qu’elle évoque, mais peut-être serait-ce plus clair écrit en arabe ? De même, l’utilisation du mot substance («donc […] de la vie») est très très délicat

Sinon, il y a effectivement des gens qui ont distingué un lam-alif, qui forme aussi la particule de négation «lâ», au milieu des lettres du Nom Allâh alif-lam-lam-alif dissimulé-hâ. Si l’on retranche de ces lettres cette particule, il reste alif-lam-hâ que l’on peut lire ilâh (divinité) qui elle est affirmation.

En écrivant donc «Allâh» : alif, lam, lam-alif, hâ on s’aperçoit qu’il contient une affirmation (Ilâh, l’Etre universel) contenant elle-même une négation (lâ, symbole du Non-Etre, de l’Inconditionné). C'est un support de contemplation qui tient bien plus du «dévoilement» que de la linguistique. Il n’y a là rien à «comprendre» ; on peut juste savoir que ça existe ces choses-là… histoire de réaliser à quel stade on en est…. Et Dieu est le plus Savant.
 
hébé... je suis admiratif devant votre érudition !

merci !
 
Merci beaucoup Anyname pour ces éclaircissements, particulièrement utiles pour quelqu'un qui n'a strictement aucune notion en langue arabe. Pour l'emploi du mot "substance", c'était un simple abus de langage de ma part : mea culpa pour cette négligence.
Et comme tu le dis : contemplons.
 
Salam,

Bon, moi aussi je n'y connais pas grand chose (en fait j'y connais rien). Mais quand même, je ne peux pas m'empêcher de mentionner, lorsque j'entends ces histoires de négation/affirmation... "La ilaha illa Llah."
Il parait que tout est là. Mentionner "La ilaha illa Llah".

Que Dieu nous garde.
 
@ Cahincaha : hélas, ce n'est rien qu'un peu d'érudition. Justement.

@ Anonymous : votre commentaire est la chose la plus utile qui ait été apportée dans cet échange -- à condition de ne pas rejeter certaines "lectures", au simple motif que nous n'avons pas les qualités requises pour les comprendre. (Permettez-moi tout de même de remarquer le tahlîl commence par une négation "La ilaha" et finit par une affirmation "illa Allâh" :-)

Précisons que lorsqu'on parle de "négation" ici, ce n'est pas celle de Dieu ou de l'un de Ses Attributs (!!), mais de tout ce qui pourrait Le "conditionner" dans Son Essence.

Lâ ilâha illa'Llâh, lâ ilâha illa'Llâh, lâ ilâha illa'Llâh...
 
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